DIB : Déchets industriels banals

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Écrit par AlexandraP 17 janvier 2019

Une déchetterie dédiée

Les entreprises françaises produisent chaque année plus d’une dizaine de millions de tonnes de déchets industriels banals (DIB) par an. Ni inertes, ni dangereuses, et assimilables aux déchets ménagers, ces matières composées de papiers, cartons, plastiques, bois et autres ferrailles sont, aujourd’hui encore, majoritairement collectées pour être amenées en décharge et en incinérateur. Le groupe Paprec a décidé de les recycler et collecte à lui seul plus d’un million de tonnes chaque année auprès des acteurs de l’industrie agroalimentaire, de la chimie, de la pharmacie et de la sidérurgie. Il travaille également avec les professionnels de la logistique ou de la grande distribution.

En progression constante, Paprec se positionne aisément dans le top 3 des leaders du secteur. «Face à la demande croissante de prise en charge des DIB, nous nous sommes spécialisés et équipés , explique Benoît Gaudé, directeur commercial des grands comptes du groupe. Notre savoir-faire et notre capacité à investir pour améliorer nos performances nous permettent de proposer une solution globale à nos partenaires. Aujourd’hui, une majorité de nos usines sont capables de traiter du DIB. Nos sites sont reconnus et certifiés, et nos offres centrées sur l’optimisation du recyclage.»

Gagner du temps et de l'espace

"Nous faisons constamment bouger les lignes et mettons tout en œuvre, par exemple, pour trier le plus près possible de l’opérateur. Nous nous appuyons sur notre expérience de recycleur pour collecter les dechets en mélange ou séparés, gagner du temps et de l’espace. 

Du carton, du papier et du plastique placés dans des sacs spécifiques peuvent, notamment, cohabiter dans un même compacteur. Bennes, bâches, compacteurs, systèmes d’aspiration dernier cri : les outils de collecte ont un rôle décisif au sein des installations. Ceux-ci doivent être à la fois totalement adaptés aux sites visés, et le plus performants possible.

Dans l’industrie, nous travaillons toujours avec un matériel assez lourd. Nous mettons donc un point d’honneur à proposer des outils neufs, propres et innovants, pour évoluer plus sereinement."

A l'écoute des clients

« Notre atout, c’est que nous sommes une entreprise indépendante, familiale, avec les moyens d’un grand groupe mais avec une approche humaine de la relation au client. C’est quelque chose qui est très bien ressenti. Nos partenaires apprécient le fait d’avoir toujours les mêmes interlocuteurs au fil des ans, des gens qui savent s’évaluer et évoluer avec eux, être à l’écoute de leurs problèmes et leur proposer rapidement les solutions idoines. Soit un ensemble de vertus qui plaisent aux partenaires de longue date et séduisent aussi de nouveaux clients, comme Daher-Socata, Katoen Natie, Legrand ou Aéroports de Paris, tous contractualisés par Paprec en 2015.

Au-delà de notre proximité commerciale et géographique, et de nos performances, les clients apprécient aussi notre fonctionnement. Nous sommes différents des autres. Nous avons, par exemple, des centres industriels, et non des sites de transit, qui centralisent rapidement  les déchets, les trient a minima tout aussi prestement et les renvoient dans des décharges ou des incinérateurs. Nous ne nous arrêtons pas au travail de collecte effectué chez nos clients, où nous pouvons récupérer des DIB en mélange comme des  matières identifiées. Une fois les déchets captés, nous les redirigeons vers nos propres sites, en demeurant à la fois efficaces et écologiques. Nous essayons toujours d’optimiser le ratio “transporté/traité”. L’idée, c’est que plus nous remplissons de matériels sur site, moins nous transportons de vide, moins nous consommons, et plus nous nous inscrivons dans une démarche globale de développement durable. Fort d’un maillage territorial toujours plus dense, le groupe achemine donc les DIB vers des usines aussi proches qu’équipées.

Le pari d'innovation

Les déchets sont livrées sur des chaînes de tri innovantes, capables de faire face à des flux toujours plus importants. C’est une norme que s’impose le groupe, explique Erwan Lemeur, directeur général de Paprec Île-de-France. Hommes et machines travaillent de concert pour trier au mieux les quantités reçues.

Nous avons été les premiers de cette industrie à adapter le tri optique automatisé mis au point pour la collecte sélective au tri des DIB. Au Blanc-Mesnil, vous pouvez même voir la troisième génération de chaîne de tri alimentée par une pelle électrique. Le but : isoler les déchets des cinq familles principales (bois, plastiques, papiers, cartons et ferrailles) et réduire la quantité de matières destinées aux filières de traitement.

Et pour mieux boucler la boucle, le groupe a récemment décidé de faire le pari du combustible solide de récupération (CSR), non loin de son usine toulousaine : le CSR est un mode de valorisation énergétique qui n’est pas assimilé à de l’incinération. Certaines matières, comme des refus de DIB, servent à fabriquer un combustible sec et propre, utilisé, notamment, par les cimenteries. C’est très innovant », conclut Erwan Lemeur.