La Samaritaine, le stade de l’Arena 92, la Banque de France, la gare de Clamart, la jonction des deux terminaux à orly, La rocade L2 à Marseille… Tous ces chantiers prestigieux ont un prestataire commun : le groupe Paprec, qui assure la gestion de leurs déchets. Vinci Construction France, eiffage, Bouygues… « Les plus grands travaillent avec nous, comme les entreprises de taille moyenne ou même les PME : nous avons des propositions adaptées à tous les chantiers de construction ou de déconstruction » , signale Gildas Pensec, le directeur commercial de l’activité Chantiers de Paprec. « Nous gérons également les déchets des distributeurs de matériaux de construction. Il est loin le temps où l’enjeu était simplement de se débarrasser des déchets de chantiers. Le sens de l’histoire est désormais de valoriser au maximum », observe Gildas Pensec. Et la transparence est de rigueur pour le suivi des déchets. En effet, toutes les certifications environnementales (HQe, BReeAM…) demandent une traçabilité scrupuleuse des terres, gravats et autres matériaux générés par les travaux. Et un taux de recyclage de plus en plus élevé.

« Dans le cadre des objectifs environnementaux liés aux certifications, la valorisation des déchets sur l’ensemble du chantier doit être au minimum de 75 %. Pour ce qui nous concerne, nous sommes déjà au-delà et visons les 85 % », révèle Sébastien Fossé, directeur du site de Gennevilliers. « Sur les  chantiers, il faut résoudre sans cesse des aléas divers et les gravats ou autres déchets ne sont pas leur priorité. À nous de gérer cette partie sans leur causer un souci supplémentaire en étant réactifs, ponctuels, appor-teurs de solutions », commente Gildas Pensec. Ponctualité, valorisation et traçabilité, tels sont, précisément, les maîtres mots des équipes de Paprec Chantiers.

Spécialisé au départ dans le recyclage du papier et du carton à sa création, en 1994, le groupe s’est diversifié pour recycler l’ensemble des déchets. Paprec s’est intéressé aux activités chantiers il y a une quinzaine d’années, en rachetant une première entreprise dédiée. L’activité s’est ensuite rapidement développée. Le chiffre d’affaires a ainsi quasiment doublé en cinq ans, avec près de 60 millions d’euros réalisés l’année dernière. Depuis plusieurs années l’entreprise a pris le leadership sur ce segment d’activité. Ses points forts ? Elle possède des chaînes de tri spécialement développées pour ces déchets particuliers sur ses trois sites dédiés, à Gennevilliers et Wissous, en région parisienne, et à Marseille. Des chaînes qui allient robustesse et technologie pour séparer gravats, bois, ferrailles, plâtre…

Les deux sites parisiens valorisent ainsi à eux deux quelque 300 000 tonnes par an, pour un marché représentant 30 % du marché national de la construction. D’autres agences du groupe réalisent la collecte et le tri de ces matériaux, à Toulouse, Nantes ou Clermont-Ferrand. Au final, Paprec Chantiers gère chaque année 500 000 tonnes de déchets. Le réseau s’étend progressivement mais couvre d’ores et déjà l’ensemble des métropoles de l’hexagone.